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La journée nationale de lutte contre le harcèlement, le 9 novembre 2023, est l’occasion de mobiliser l’ensemble de la communauté éducative et tous les partenaires institutionnels et associatifs de l’École.

(source: https://eduscol.education.fr/974/la-lutte-contre-le-harcelement-entre-eleves)

Qu’est-ce que le harcèlement entre élèves ?

Le harcèlement est une violence répétée, physique, verbale ou psychologique perpétrée par un ou plusieurs élèves à l’encontre d’un de leurs camarades et ayant pour objet (ou pour effet) une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale.

Avec le développement des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, il dépasse le cadre scolaire et affecte aussi les jeunes à travers le cyberharcèlement.
Les victimes sont souvent seules face à cette menace diffuse.
On peut considérer qu’il y a harcèlement quand :
  • un rapport de force et de domination s’installe entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes ;
  • il y a répétition : différentes formes d’agressions se répètent régulièrement durant une longue période ;
  • isolement/abandon : la victime est isolée et mise à l’écart par le groupe. Ou dans d’autres cas, la victime s’enferme sur elle-même et se trouve dans l’incapacité de trouver les réponses appropriées pour s’en sortir.
De graves conséquences

Les conséquences sur le bien-être et la santé mentale des jeunes victimes sont nombreuses : 

  • décrochage scolaire voire déscolarisation (des études montrent que la peur des agressions expliquerait 25 % de l’absentéisme des collégiens et lycéens) ;
  • désocialisation, anxiété, dépression ;
  • somatisation (maux de tête, de ventre, maladies) ;
  • conduites autodestructrices, voire suicidaires.
L’objectif premier est la détection précoce des situations de harcèlement pour empêcher leur dégradation et permettre leur résolution.
Le cyberharcèlement
Le cyberharcèlement est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ». Il peut prendre la forme, par exemple, de moqueries ou de menaces en lignes, de publication de photos ou de contenus montrant un élève en mauvaise posture, ou encore de sexting non consenti.
L’anonymat, la viralité, la solitude des victimes derrière leur écran sont des caractéristiques particulières du cyberharcèlement qui entraînent des conséquences pouvant être d’une gravité particulière.
Le cybersexisme
D’après une étude réalisée par l’Observatoire universitaire international éducation et prévention (OUIEP-université Paris-Est) et coordonnée par le Centre Hubertine Auclert auprès de 1 200 élèves de collège et lycée en Île-de-France en 2016, les filles sont davantage exposées à des formes spécifiques de cyberviolences à caractère sexiste et sexuel. On parle alors de cybersexisme.
Que dit la loi ?
Droit à l’image
La fraternité suppose une qualité de relations interpersonnelles garantie par les lois de la République. Toute personne a droit au respect de son image. Dans le cadre du respect de la vie privée, chaque individu a un droit exclusif sur son image et l’utilisation qui en est faite. Si la diffusion d’une image porte atteinte à la vie privée, une plainte peut être déposée contre l’auteur de cette diffusion.
Délit de harcèlement
Les lois de la République prohibent explicitement le harcèlement.
La loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire prévoit la création d’un nouveau délit de harcèlement scolaire.  Des peines spécifiques tenant compte du nombre d’ITT sont prévues : jusqu’à dix ans d’emprisonnement en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime, plus une amende pouvant aller jusqu’à 150 000 euros. En outre, la loi dispose que « les établissements d’enseignement scolaire et supérieur publics et privés ainsi que le réseau des œuvres universitaires prennent les mesures appropriées visant à lutter contre le harcèlement dans le cadre scolaire et universitaire ».
Revenge porn ou vengeance pornographique
La loi réprime également le sexting non consenti, notamment le revenge porn, c’est-à-dire la vengeance pornographique, par la diffusion de photographies intimes. Depuis la loi du 7 octobre 2016, les documents ou enregistrements présentant un caractère sexuel obtenus avec le consentement de l’intéressé nécessitent son accord préalable avant leur diffusion. À défaut, la loi qualifie la pratique de délit. Les peines prévues sont de deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.

Source : https://eduscol.education.fr/974/la-lutte-contre-le-harcelement-entre-eleves

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